La convention de divorce par consentement mutuel doit donner lieu à une rédaction très rigoureuse….sauf à encourir des mésaventures ultérieures comme en témoigne l’arrêt de la première chambre civile de la Cour de Cassation en date du 28 février 2018 (N° 16-22467).
Une convention de divorce par consentement mutuel contenait une clause intitulée » prestation compensatoire et liquidation de communauté » aux termes de laquelle l’épouse devait percevoir une prestation compensatoire de 310 000€.
Faute d’avoir distingué clairement dans la convention de divorce, les dispositions concernant la prestation compensatoire et les dispositions concernant la liquidation de la communauté , l’époux débiteur de la prestation compensatoire avait tenté de prétendre après le divorce que la somme allouée à titre de prestation compensatoire incluait le montant revenant à l’épouse dans la liquidation de la communauté.
L’épouse a fini par avoir gain de cause mais l’affaire est allée jusqu’en Cour de Cassation… ce qui ne serait jamais arrivé si la convention de divorce avait été correctement rédigée. A l’heure où continuent de fleurir sur internet des offres de divorce par consentement mutuel à bas prix , dans lesquelles les conventions sont rédigées très sommairement , cet arrêt devrait inciter les justiciables à la prudence.
Aucune convention de divorce par consentement mutuel , aussi simple soit le divorce , ne peut être rédigée soigneusement en une demi heure et sans qu’il y ait eu un entretien approfondi entre le client et l’avocat.
Dominique Ferrante
Avocat à Paris